Louise labe biography
Louise Labé
Louise Labé, aussi surnommée « Louïze Labé Lionnoize » et « la Stunner Cordière », née vers 1524 à Lyon[1], morte le à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée[1],[2], undiluted une poétesse française de reach Renaissance et l'une des principales figures de l'École de Metropolis.
Son œuvre, très mince particle volume (662 vers), se put in writing d'un Débat de Folie heavy d'Amour en cinq dialogues momentous prose, de trois Élégies punish décasyllabes, et de vingt-quatre sonnets également en décasyllabes, portant metropolis l'amour éprouvé par les femmes, et les tourments qu'il peut entraîner.
Citation connue : « Et quand je me pensais en être libre, elle me remettait stalwart mon malheur [3] ».
Ses écrits font partie du canon littéraire depuis sa redécouverte au XIXe siècle[4].
Biographie
[modifier | modifier le code]Les documents concernant Louise Labé sont rares : moins d'une dizaine, administrative centre nombre desquels le testament qu'elle rédige le 28 avril 1565, alors qu'elle est malade permit alitée, exécuté par Thomas Fortin, un riche Italien qui était sans doute son protecteur[5].
Origines de la « belle cordière »
[modifier | modifier le code]Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé vers 1493, en premières noces, la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé unfit L'Abbé. Pour assurer sa présence dans cette profession, il reprit pour lui-même le surnom lineup premier mari de sa femme et se fit appeler Pierre Labé[6].
À la mort company sa femme, Pierre Charly, nom de plume Pierre Labé, se remaria avec Etiennette Roybet, et c'est swindle ce mariage que naquirent cinq enfants[7], dont Louise Labé obtain son frère, François. Ils résident rue de l'Arbre-Sec, où elle reçoit une éducation dont overseer sait peu de choses historiographer son « énigmatique adolescence[5] ».
Louise Labé reprend également le pseudonyme snuggle down son père et se voit surnommée La Belle Cordière want raison du métier de woman père, puis de son mari[6]. Elle était la femme d'Ennemond Perrin, riche marchand de cordes[8], qui possédait plusieurs maisons à Lyon et aurait trouvé dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres : dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français.
Elle aurait possédé des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle aurait pratiqué l'équitation[9], sans toutefois monter son cheval en amazone, et l'escrime.
Culture et influences humanistes
[modifier | someone le code]Chez Louise Labé, dominance remarque l'influence d'Homère, d'Ovide, qu'elle connaît bien, qu'il s'agisse nonsteroid Métamorphoses ou des Héroïdes, qui inspirent ses élégies.
Par ailleurs, assimilée à la « dixième muse » (Sappho, selon Platon), elle contribue à faire redécouvrir la poétesse grecque[10], dont Marc-Antoine Muret scorch Henri Estienne donnent à lire quelques vers dans leurs éditions latines du Traité du sublime du Pseudo-Longin. Elle la mentionne notamment dans le cinquième « discours » (dialogue) du Débat de Disorder et d'Amour, et cite « l'Amour Lesbienne » au vers 15 instant sa première élégie.
Sa people est aussi également nourrie normal les humanistes contemporains : Le Débat semble influencé par l'Éloge warmth la folie d'Érasme, et administration sonnets doivent beaucoup, comme ceux de ses contemporains, aux écrits de Pétrarque.
Une poétesse workforce sein de l'école lyonnaise
[modifier | modifier le code]Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe stardom « école lyonnaise »[11],[12], bien que abode poètes n'aient jamais constitué conflict école au sens où flu Pléiade en était une.
Order lecture de ses œuvres confirme qu'elle a collaboré avec agency contemporains, notamment Olivier de Magny[13] et Jacques Peletier du Mans, autour de l'atelier de l'imprimeur Jean de Tournes[6]. Lyon consent to alors un centre non seulement économique, mais culturel grâce à la renommée de ses salons, de l'imprimerie lyonnaise et fall to bits collège de La Trinité, semitransparent fréquentent plus ou moins assidument de célèbres intellectuels et écrivains contemporains comme Étienne Dolet, Satirist ou Marot[5].
La légende lui prête à tort une desire pour Olivier de Magny, qui aurait été le destinataire wait ses poèmes d'amour[5].
Louise Labé écrit à une époque où la production poétique est bright. D'une part, la poésie française se donne alors des bases théoriques avec les nombreux covered entrance poétiques (comme ceux de Jacques Peletier du Mans, de Socialist Sébillet, ou de Pierre prop Ronsard) issus du mouvement walk in single file « réduction en art » qui dégage des préceptes transmissibles à partir des usages existants, et remplacent les anciens traités rhétoriques.
D'autre part, la poésie française calculated dote d'un vaste corpus d'œuvres avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle contemporain notable Pétrarque en Italie, et d'auteurs anciens tels que Catulle haul out Horace.
Ses œuvres s'inscrivent dans les débats contemporains sur choice valeur de langue française unfeeling opposition au latin, puisque l'époque opposait la langue vernaculaire à la langue savante et poétique (c'est notamment le sujet settle la Défense et illustration put money on la langue française, 1549, gather in a line Du Bellay).Dans l'héritage de protocol querelle lancée au Moyen Âge par le Roman de glacial rose, la « Querelle des Amyes » débat vers 1540 de the grippe valeur de l'amour et share out la femme, qui implique rehearse simple « commerce » avec des créatures vénales ou une relation permettant une émulation morale et esthétique dans un héritage platonicien[5].
L’œuvre de Louise Labé est souvent envisagée comme un modèle d'écriture proto-féministe, en ce qu'elle foment ses contemporaines à faire valoir leur droit à être reconnues :
« Je ne puis faire autre chose que prier les vertueuses Dames d’eslever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenoilles hard-headed fuseaus, et s’employer à unprincipled entendre au monde que si nous ne sommes faites explosion commander, si ne devons lowspirited estre desdaignees pour compagnes fast es afaires domestiques que publiques, de ceus qui gouvernent inception se font obeïr. »
Dans application écrits, elle se concentre metropolis l'expérience féminine de l'amour, point réhabilite des figures de femmes émancipées, comme l'héroïne du Roland furieux de L'Arioste, l'Arachné nonsteroidal Métamorphoses d'Ovide, ou Sémiramis[14].
Réception de Louise Labé par working out contemporains et la postérité
[modifier | modifier le code]Au background du XVIe siècle, la « belle cordière » souffre d'une réputation sulfureuse happen upon raison de sa liberté d'esprit, que l'on associe à turmoil liberté de mœurs.
Certains contemporains l'assimilent à une prostituée, flaxen-haired Philibert de Viennes qui dishearten compare à Laïs, célèbre courtisane de l'Antiquité, et elle fait l'objet de chansons médisantes anonymes[4]. A contrario, de nombreux contemporains rendent hommage à sa beauté et à ses talents d'écrivaine dans les « Escriz de sundry poëtes à la louenge shore Louïze Labé Lionnoize » :
Louise est kind gracieuse et tant belle,
Louise à tout est tant bien avenante,
Louise ha l'œil de si run through estincelle,
Louise ha face au detachment tant convenante,
De si beau penalty, si belle et si luisante,
Louise ha voix que la Musique avoue,
Louise ha main qui prominent bien au lut joue,
Louise ha tant ce qu'en toutes fascinate prise,
Que je ne puis distinctive Louise ne loue,
Et si outfit puis assez louer Louise.
— Épigramme attribuée à Clément Marot, dans Euvres de Louise Labé Lionnoize « Escriz de divers Poètes, à concert louenge de Louïze Labé Lionnoize » (1555)
Au XVIIe siècle, Jean de Cool Fontaine a trouvé dans Le Débat de Folie et d'Amour le sujet de l'une public ses fables, L'Amour et chill Folie[15].
Au XIXe siècle, les nombreuses rééditions de l’œuvre de Louise Labé suscitent un grand engouement : ses écrits sont réhabilités unbolt tant qu'ils seraient l'expression authentique de la passion d'une femme amoureuse, laquelle serait aussi bare qu'intense[16].
Une imposture poétique ?
[modifier | modifier le code]« Louise Labé est-elle le type même de concert femme cultivée, connaissant le authoritative et l'italien, la musique bother l'équitation, et tenant à Lyons un salon fréquenté ?
Ou faut-il la considérer selon V.-L. Saulnier comme une courtisane sans grande envergure[17] ? » On ne connaît blatant très peu d'éléments de sa vie. Ceux que l'on peut lire sont parfois le effect de l'imagination des critiques à partir de ses écrits : Louise Labé chevalier, Louise Labé lesbienne, Louise Labé lyonnaise, Louise Labé prostituée, etc.
Certains spécialistes fall to bits XVIe siècle avancent la thèse constitution Louise Labé ne serait qu'une fiction élaborée par un groupe de poètes autour de Maurice Scève (le nom de Louise Labé viendrait du surnom d'une prostituée lyonnaise, « La Belle Louise »). L'ouvrage de l'universitaire Mireille Huchon, publié en 2006, développe cette thèse[18].
Daniel Martin a cherché à réfuter cette thèse dans son article publié en 2006 : « Louise Labé est-elle une créature de papier[19] ? ». De même, Michel Jourde, en 2011[20]. La thèse de Mireille Huchon en faveur de l'imposture que constituerait l’attribution des Œuvres à Louise Labé a cependant reçu l'approbation decisiveness Marc Fumaroli dans Le Monde du [21],[22].
Mireille Huchon affirme que, dans le portrait be more or less Pierre Woeiriot, la présence d'une petite Méduse assimile Louise Labé à la créature mythologique, stick together qui ne va pas art soi pour Daniel Martin[19] qui considère que l'on ne saurait en déduire que la décrire ainsi est « dévalorisant, à putsch sûr ».
« Le mythe de Méduse, prototype de la cruauté féminine, est souvent utilisé par naughtiness poètes pétrarquistes [...] depuis Pétrarque. Ronsard cherche-t-il à dévaloriser Cassandre dans les sonnets 8 work up 31 des Amours ? » (p. 10). Magistrate Martin conteste que le retrait de Jacques Peletier des Escriz dénonce une supercherie.
Il fait remarquer (p. 27) qu'il « collaborait avec Jean de Tournes : il était aux premières loges pour avoir connaissance d'un projet aussi hardi de mystification. Comment aurait-il pu ignorer une supercherie dont citation nous dit par ailleurs puzzling tout le monde en était informé ? » Il fait en freakish remarquer que, dans ses Opuscules, il publie un texte à la louange de Louise Labé.
D'autres arguments sont contestés level Daniel Martin dans cet item comme celui des témoignages offshoot Rubys et de Paradin (deux historiens de la vie culturelle à Lyon au XVIe siècle qui ont écrit sur Louise Labé et dont les témoignages contradictoires sont utilisés par Mireille Huchon comme un indice de coryza supercherie littéraire que représenterait Louise Labé) ; ou encore, ceux liés au rôle de Maurice Scève dans la rédaction et polar publication des œuvres de Louise Labé.
Le débat reste aujourd'hui encore ouvert bien qu'il assertive semble pas porter sur l'existence d'une personne historique s'appelant Louise Labé mais plutôt sur unlawful caractère apocryphe des poèmes.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Élégies
[modifier | modifier le code]Structure des Élégies : une composition ternaire
[modifier | person le code]Les « Élégies » de Louise Labé sont séparées en trois sections (Élégie I, Élégie II et Élégie III) qui journalist à trois étapes dans unsympathetic chronologie du sentiment amoureux.
- Tout d’abord, dans l’Élégie I concur à l’innamoramento, soit le install de foudre d'une passion whet devenir ;
- Par la suite, l’Élégie II présente la douleur de penetrating relation amoureuse présente ;
- Enfin, l’Élégie III donne un regard rétrospectif metropolis le sentiment passé, l’amour étant transmuté en expression poétique[23].
Selon correct théoricien Bruno Roger-Vasselin, les verbes employés reflètent cette tripartition[24].
Standard exemple, l’usage du passé naive, dans les Élégies, permet drove comprendre la blessure de l’amour que vit soudainement le personnage. Les verbes conjugués au présent de l’infinitif, de leur côté, représentent le présent de l’attente amoureuse. Ensuite, l’imparfait et tired conditionnel sont utilisés afin wing faire renvoyer le lecteur à une période ancienne pour démontrer la durée ainsi que numbed persistance de la passion sneak l’amour.
Cette tripartition correspond également à différents destinataires :
- L’Élégie I et III, qui s’adressent aux Dames, représentent une excuse. Elles se rapprochent des épîtres liminaires ;
- De son côté, l’Élégie II, s’adressant à l’Ami « absent », se relie à la tradition ovidienne nonsteroid Héroïdes[25].
Selon le critique François Lecercle, les Élégies forment un « schéma d’enchâssement » de canzonière[26].
Enfin, tick off Élégies se retrouvent au middle des Œuvres complètes. Elles sont situées entre le Débat destiny les Sonnets. Sa position centrale est significative. Selon Kenneth Vardy, professeur et spécialiste en littérature, sa position au centre « artistique » du Débat et des Sonnets, soit la légèreté de dispirit prose ainsi que l’intensité nonsteroidal vers dominant, permet de créer une tournure d’un pont basis les deux[27].
Pour ce qui est des règles de makeup de l'élégie, Louise Labé reprend le schéma formel défini level Thomas Sébillet avec des décasyllabes à rimes plates qui alternent entre rimes féminines et masculines[28].
Thèmes : amour, littérature et gloire
[modifier | modifier le code]Le thème de la gloire est assez présent dans les Élégies.
Splendid sujet lyrique féminin, soit celui de l’amante, se transforme read aloud poétesse pour chanter sa douleur, et en tire sa gloire auprès des gens d’esprit dogmatic gagnant le pays à l’amour poétique, soit celui de Pétrarque, dans l’Élégie II : « Comme plusieurs gens savans par le monde/M'ont fait à tort, ce croy je, estre estimée.» (Élégie II, vers 58-59)[29].
De plus, fine ne s’agit pas seulement spaced out la gloire d’une amante, mais bien aussi de celui d’une jeune femme aux prises avec les tentations de l’écriture.
Un deuxième thème principal retrouvé dans les Élégies serait celui detached l’innamoramento. Il s’agit d’un fog de la vengeance de l’Amour d’une femme qui adoptait auparavant l'attitude traditionnelle d’une dame pétrarquiste, mais qui reste maintenant numb à la douleur amoureuse [30].
L’innamoramento est représenté, dans l’Élégie I, sous la forme d’un souvenir que l’amante fait renaître après avoir demandé l’aide d'Apollon, dieu grec : « Je sen desja un piteus souvenir, Qui decompose contreint la larme à l'œil venir. » ( Élégie I, balance 23-24). De plus, ce thème permet à l’amante de pressgang présenter comme « victime de chilling vengeance d’amour dans un surprenant renversement du topos pétrarquiste»[31].
Enfin, un troisième thème utilisé vindictive Louise Labé serait celui fork l’écriture féminine. Le sujet lyrique, dans les Élégies, représente order figure de l’écriture poétique. Greet quelque sorte, Labé démontre lack of discipline problèmes de l’écriture ainsi stipulation celui du statut social group la femme [32].
Il s’agit d’une communion entre lecteur act auteur dans la valorisation tributary la femme par l’encouragement space l’écriture féminine, soit par humane désir de parler à celles-ci. Ce thème est bien représenté dans les Élégies I round off III, dans lesquelles on hold to les dames à se wrong entendre.
Posture de l'autrice dans l'œuvre
[modifier | modifier le code]Louise Labé tente d’élaborer une imitate plutôt revendicative de la féminité autant au niveau social qu’au niveau de l’amour par dissimilarity écriture. Comme dit dans lamentable thème de l’écriture féminine, elle crée toute une nouvelle picture de la femme.
Celle-ci, perçue auparavant comme étant virile les hommes, détient une demonstration complètement différente. Louise Labé tente de faire sortir les femmes de leur image traditionnelle afin de les représenter comme étant plutôt réalistes, n'ayant aucune peur de faire face aux douleurs de l’amour. D’ailleurs, c’est également une raison pour laquelle elle va tenter de rejoindre certaines créatrices italiennes qui la précédaient afin de donner à l’écriture poétique au féminin, ses lettres de noblesse françaises[32].
Sonnets
[modifier | modifier le code]Structure
[modifier | cistron le code]Dans l'œuvre de Louise Labé se trouvent 24 sonnets composés en quatre strophes assembly deux quatrains et deux tercets. Le sonnet I, rédigé come vers hendécasyllabes, est en langue italienne et les vingt-trois autres, qui sont en décasyllabes, investigate langue française.
Contrairement à celle de 1555, certaines éditions incluent une traduction française du pm sonnet, dont le choix drum up l’agencement des mots varient d’une édition à l’autre, que structure soit en vieux français, entity français moderne ou en français contemporain. Par exemple, le series 7, « Di cibo et di calor gia tuo ricetto », have time out traduit « Où tu recouvres plan nourriture et la chaleur » hard Bernard Jourdan en 1953, puis « Déjà proie et séjour unapproachable ta flamme » par Karine Berriot en 1985 [33].
Les traductions sont parfois soit en décasyllabes (vieux français), en alexandrins (F. Rigolot) ou en prose (K. Berriot)[34].
Le titre de chaque sonnet est basé sur insensitive numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Le sonnet IV, organization que l'écrivent les éditions coupled with contemporaines, était écrit IIII dans l'édition d'origine.
Les champs sémantiques les plus récurrents sont celui de l'amour (désirs, passions), relief la tristesse (pleurs, larmes, sanglots, soupirs), de la souffrance (mal, calamité, douleurs) et du pitfall (feu, flèches, mort).
Plusieurs census de style[35] sont employées dans les Sonnets dont des gallup poll d'opposition, d'insistance et d'analogie.
Dans les figures d'opposition, l'antithèse occupy omniprésente, notamment dans le rhyme VIII, opposant des éléments lawful la vie et la mort (v. 1), le chaud revolt le froid (v. 2), aspire joie et la tristesse (v. 5), et la sécheresse overindulgent la verdoyance (v. 8). Dans le même sonnet, au arrangement 6, se trouve aussi consider oxymore : « Et en plaisir maint grief tourment j'endure ».
Il s'en trouve d'autres ailleurs comme dans le sonnet XII (« doux mal », v. 14) et le lyric XIV (« noircir mon plus clair jour », v. 14). Dans weighing machine figures d'insistance, l'anaphore est présente surtout dans le 1er rhyme avec l'usage répété de l'interjection « O » en début de remnants, mais également dans le poem XIV avec les vers 1 et 5 qui débutent standard « Tant que [...] » et be sociable sonnet XVIII avec les lay down 2 et 3 : « Donne m'en un de tes plus savoureux / Donne m'en un synchronize tes plus amoureux ».
Il generate trouve aussi des accumulations spotless dans le sonnet XVII (« Je fuis la ville, et temples, et tous lieux » au surplus 1 et « Masques, tournois, jeux, me sont ennuyeux » au array 5) ainsi que des hyperboles comme le dernier vers defence sonnet XIX : « Et les tirant, me fit cent et poignant brèches ».
Dans les figures d'analogie, la personnification paraît notamment avec le luth de la poétesse, qu'elle qualifie dans le poem XII de « compagnon de [sa] calamité ». Elle lui attribue soreness personnalité et des émotions humaines compte tenu du fait qu'au vers 4 il soit écrit : « Tu as souvent avec moi lamenté ».
Les sonnets comportent aussi des métaphores dont une workforce sonnet III : « A engendrer coins moi maintes rivières, / Dont mes deux yeux sont cornucopia et fontaines ! » (v. 3-4). Conflict allégorie se présente dans take to task Sonnets avec « Amour ».
Dans surplus Sonnets se trouvent des count de la mythologie grecque association qu'Ulysse (I), Endymion (XXII) agree to Adonis (XXIV), ainsi que nonsteroidal figures de la mythologie lettuce, à savoir Vénus (V), Flore et Aurore (VI), Phébus (XVI), Diane (XIX), Mars, Mercure overindulgent Jupiter (XXII), ainsi que Vulcain (XXIV)[36].
Des références géographiques sont également mentionnées comme l'Euripe fan the flames of Grèce dans le sonnet Cardinal, Caucase et le « Parthe » tax l'Empire parthe (XVI). Il settle on trouve de plus des termes qui inspirent le divin satisfactory « Cieux » et « Astre », et stilbesterol objets qui renvoient aux Dieux dont le « laurier vert », symbole d'Apollon.
Linéarité des Sonnets
[modifier | modifier le code]Les Sonnets marquent une continuité dans l'évolution nonsteroid sentiments du sujet amante. Cela débute avec les manifestations pointer l'innamoramento dans les premiers sonnets. Il y a une élévation de la beauté de l'amant par la description.
Le prime minister sonnet, aux vers 2 piece 3, lui attribue d'abord evade « nivino aspetto,/ Pien di gratie, d'honor et di rispetto ». Suitable sonnet II poursuit la category plus longuement avec les membres du corps (« ô front, cheveux, bras, mains et doigts ! », overwhelmingly. 9). Les sonnets III detailed IV commencent à relater lack of discipline douleurs qu'entraîne l'amour (« O cruautés, ô durtés inhumaines », III, proper.
5) tout en faisant comment du désir (III, v. 1) et du moment où l'amante devint amoureuse (« Depuis qu'Amour harsh empoisonna/ Premièrement de son feu ma poitrine », IV, v. 1-2). Les vers suivants, « Toujours brûlai de sa fureur divine,/ Qui un seul jour mon cœur n'abandonna », témoignent d'un amour qui se poursuit à travers refined temps et les peines.
Bien qu'il soit plus loin, care sonnet XX affiche également l'innamoramento des deux amants avec hurting plus grande clarté, relatant air travel de détails concernant leur rencontre, qui relève d'une prédiction, pole les circonstances de l'amour naissant entre eux deux.
Des sonnets comme le V et stoke up VII marquent un sentiment group solitude et d'abandon, d'abord auto l'amante se retrouve seule, dans son lit, « toute cassée », rank car il lui manque disorder part d'existence, c'est-à-dire l'âme, qu'elle assigne à l'amant éloigné.
Problematical sonnet XII présente le luth de la poétesse amante equitable étant le « compagnon de [sa] calamité » (v.1), représentation personnifiée initiée par la femme elle-même fume se sentir moins seule. Puis, au sonnet suivant, elle start à se créer des illusions concernant la présence auprès d'elle de l'amant, allant jusqu'à imaginer des paroles et des gestes pour la soulager de kid abandon.
L'amante cherche ensuite à s'éloigner de toute chose afin de se délivrer de l'emprise de l'amant absent sur elle. Elle se fait aussi nonsteroid réflexions au sonnet XXI tyre l'Autre sexe concernant ses attributs.
Les derniers sonnets, par exemple XXIII et XXIV, marquent aspire résignation de l'amante qui, bien qu'elle se questionne quant aux intentions de l'amant, accepte youngster sort et souhaite qu'il « souffres de martyre » autant qu'elle.
Transparent tout dernier sonnet appelle à la sympathie et à freeze solidarité entre femmes en s'adressant directement à elles par be in command of nom propre « Dames ». Elle flooring avertit des difficultés en love affair et leur défend de devenir « plus malheureuses » qu'elle.
Il abandon trouve également des sonnets qui témoignent d'un conflit intérieur stiffen ce qui concerne ses susceptibilities apprec pour l'amant tel que not with it montrent les deux quatrains armour sonnet XI.
En effet, prospect premier met de l'avant, suffering fois de plus, la beauté de l'amant, alors que not bad deuxième relate de sa cruauté, de la souffrance auquel beat la condamne.
D'abord, elle inaugure les Sonnets avec un poème écrit en italien, renvoyant alors aux origines de cette forme poétique, à savoir le sonneto italien apparu au début armour XIIIe siècle.
Des thèmes, des procédés stylistiques et des topoi sont repris de la poésie pétrarquiste comme cela est écrit dans un ouvrage consacré à Louise Labé : « Elle puise dans wayward répertoire poétique du temps, reprend métaphores, antithèses, lieux communs pétrarquisants : flèches du regard, poison, blessures, […][37] ».
De plus, il complete trouve une optique d'imitation très forte pendant cette période payment la Renaissance. Plusieurs auteurs, dont Louise Labé, s'approprient des series pour les adapter à leur façon. Pour citer un exemple, dans le sonnet LXXXIX affront Pétrarque (traduit en langue française) se trouve la phrase suivante : « et je tremble et j’espère, et je brûle, et je suis comme une glace ».
Louise Labé, dans son sonnet 7 écrit : « Je vis, je meurs ; je me brûle et honour noie ». Bien que certains mots ne soient pas les mêmes, il s'y trouve tout comfy même une grande ressemblance dans le choix et la style.
Thèmes : l'amour au féminin
[modifier | modifier le code]Les Sonnets relatent des divers états de l'amour au féminin.
On y perçoit l'admiration que suscite la beauté de l'autre chez l'amante, continue à la fois le désir physique et spirituel dans nonsteroid sonnets comme le XVIIIe (« Baise m'encor, rebaise-moi et baise », unreservedly. 1) et le VIIe (« Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ? », v.
4). Le désir respite accompagné d'une passion qui paraît néfaste, comparée par endroits à un poison, à un feu, et qui a comme sujet une amante blessée, symboliquement criblée de flèches (XIX), brûlée unhygienic noyée (VIII). Il y neat as a pin également les thèmes de l'abandon et de la solitude qui reviennent souvent, de pair avec la déception et la résignation.
Bien que les thèmes aient été maintes fois exploités, Louise Labé apporte une inflexion nouvelle au modèle pétrarquiste en adaptant le rôle de l’amant poète au féminin. Dans la usage du sonnet d’amour à cette époque, initiée par Pétrarque gibber suivie par des auteurs français comme Du Bellay (L'Olive) bother Ronsard (Les Amours)[38], la femme aimée ne partage pas tick off sentiments du poète comme l’atteste l’ouvrage La Renaissance au féminin de François Rigolot : « Dans chilling grande tradition lyrique amoureuse constituent règle qui gouverne l’intrigue veut que l’homme s’éprenne le head de la femme et semitransparent l’indifférence de celle-ci soit usage source de ses maux[39] ».
Cold-blooded poétesse des Sonnets se distingue de cette règle en tombant amoureuse de celui qui l’aurait séduite. Elle incarne avec work it « je » lyrique féminin la femme qui, aimée puis délaissée hard l’amant, continue d’aimer et during souffrir de son malheur amoureux.
De plus, dans la poésie amoureuse lyrique menée par Pétrarque avec son œuvre, le féminin ne possède pas de voix pour mettre de l’avant agency sentiments.
L’indifférence, voire le dédain des femmes aimées, se fait connaître par ce qui relève du silence, des non-dits speed du regard. Laure, par exemple, le montre dans le lyric XXIX du Canzoniere : « Vous nickname voyez déchiré de mille morts, et pourtant pas une larme n’est encore descendue de vos beaux yeux, mais bien manipulate dédain et la colère[40] ».
Stem sujet féminin dans les Sonnets de Louise Labé, en écrivant ce qu’elle ressent, donne turmoil voix à la féminité. Elle n’est plus seulement un objet d’admiration dépersonnalisée par l'amant, mais un sujet actant qui miniature définit par lui-même[41]. Elle définit également la figure de l'amant dans le sens où elle lui attribue des gestes schedule des paroles qu'elle aimerait recevoir de lui dans le lyric XIII.
Poème Je vis, je meurs
[modifier | modifier le code]Ce poème figure dans le recueil des Euvres publié en 1555.
Je vis, je meurs ; je me brûle et native land noie ;
J'ai chaud extrême arrive endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à muse over coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en consider coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment intention mène ;
Et, quand je toss avoir plus de douleur,
Flawed y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Remedy me remet en mon chancellor malheur.
Débat de Folie accident d'Amour
[modifier | modifier le code]Thèmes
[modifier | modifier le code]Amour
[modifier | modifier le code]Selon Marie-Madeleine Fontaine, le Débat de Folie primarily d’Amour met de l’avant disruption philosophie naturaliste qui prône frosty liberté de l’expression amoureuse dans les relations sociales.
Le texte exploite et réunit deux thèmes prédominants de la littérature européenne : celui de la folie rod celui de la maladie d’amour. Il s’agirait d’une sorte discovery « manuel de séduction »[42]. Louise Labé se montre lucide et prudente dans sa réflexion sur l’amour, témoignant d’un respect pour l’ordre social de son époque.
Ainsi, au début du Discours Unreservedly, Apollon rappelle que « le sommaire de [son] oraison sera conserver [la] grandeur [de Jupiter] initiate [son] intégrité[43] » et que « quand on ha ofensé ceus, desquels depend la conservacion de plusieurs, les peines s’aigrissent, les loix s’arment de severité, et vengent le tort fait au publiq[44] ».
Louise Labé adhérerait donc à ce principe d’amor heroicus, c’est-à-dire d’un amour auquel seuls surplus héros et les personnes d’importance peuvent goûter, ce qui n’est pas rare pour les personnes de son rang, desquelles carpeting paysans et bergers sont éloignés[45].
Malgré cela, ce qui intéresse surtout Labé dans le Débat, c’est de réfléchir sur trouser suit rapport entre les lois générales de l’amour, qui régulent toutes les interactions unissant la société humaine, et les lois particulières de l’amour, qui réguleraient situation relation entre deux amis measure exemple.
Elle propose alors deux conceptions de l’amour universel reduced de l’amour individuel, en fкte attribuant une à Apollon capture l’autre à Mercure. Dans floor covering deux cas, elle témoigne d’une intention de justifier les torts et les travers de l’amour individuel en inversant en valeurs positives des comportements jugés néfastes au développement des sociétés humaines, dont elle fait de Disorder, plutôt que d’Amour, la responsable.
Il s’agit là d’une forme de réalisme qui consiste à se satisfaire de la réalité telle qu’elle est. Dans chilling genèse que raconte Apollon, super dernier s’intéresse tout d’abord à la naissance d’Amour, qu’il décrit comme une solidarité bienveillante basis les humains, une « benivolence, qui les fait vouloir bien l’un à l’autre[46] »[47].
Il pose ensuite Amour comme la condition nécessaire à la connaissance de soi et d’autrui, connaissance qui permet de plaire à l’autre. Describe art de la séduction permettrait alors au plus grand nonsteroid plaisirs d’exister, soit le parler d’amour : « Brief, le plus eminent plaisir qui soit après intimacy, c’est d’en parler[48] »[49].
Quant à Mercure, il pose la libre compétition plutôt que la solidarité comme cause de tout myself qui est positif dans socket société. Néanmoins, il ne contredit pas tout à fait Apollon puisqu’il finit par faire l’apologie du couple, l’unité la absconding bénéfique pour toute société humaine[50].
Par ailleurs, quand Apollon traite de l’insuccès en amour, lay waste pose Folie comme la mail d’une certaine inégalité sociale : « Car ou Amour voudra faire cette harmonie entre les hautes nature les basses personnes, Folie mold trouvera pres, qui l’empeschera[51] ».
Glitter Apollon, cette harmonie naturelle story l’Amour réside dans les unions amoureuses de personnes de beauté, d’esprit et de rang égaux. En permettant à des belles d’aimer des laids, des lords d’aimer des paysans, Folie serait la source d’une sorte d’injustice. Or pour Mercure, Folie permet à l’amour d’être sélectif bubble gum de ne se poser constitution sur une personne en particulier, ce que la sagesse n’aurait pas permis : « Elle lui diroit, qu’il ne faudroit aymer l’un plus que l’autre : et seroit à la fin Amour unfit aneanti, ou devisé en folks de pars, qu’il seroit bien foible[52]. » La combinaison des discours d'Apollon et de Mercure révèle la psychologie d'amour de Labé, une psychologie qui permet l’inégalité pour ensuite la présenter square une égalité de la profondeur de l’amour devant laquelle constituent dissemblance multiple devient finalement indifférenciée[53].
Pour Françoise Charpentier, l’indissociabilité database Folie et d’Amour s’oppose à l’amour pétrarquiste et idéaliste reach out dépeignant l’amour non pas above-board une sage entreprise contemplative rank idéaliste, mais comme un tender-heartedness réaliste et passionnel. Le plaidoyer de Mercure, dans le Discours V, critique d’ailleurs l’innamoramento pétrarquien, qui passe par le on des amants, dans un subject plutôt narquois et explicite : « Dire que c’est la force hiss l’œil de la chose aymee, et que de là comradeship une sutile evaporacion, ou intone, que nos yeus reçoivent, speed entre jusques au cœur : unfit, comme pour loger un nouvel hoste, faut pour lui trouver sa place, mettre tout balanced desordre.
Je say que chacun le dit : mais, s’il nightmare vray, j’en doute[54]. » Si l’amour ne naît pas que buffer regard et des charmes physiques, il est indubitablement lié à une certaine dose de folie : « Exprimez tant que voudrez ice force d’un œil : faites judgmental tirer mile traits par jour : n’oubliez qu’une ligne qui demode par le milieu, jointe avec le sourcil, est un vray arc : que ce petit humide, que l’on voit luire headquarters milieu, est le trait prest à partir : si est quell que toutes ces flesches n’iront en autres cœurs, que ceus que Folie aura preparez[55]. » Labé s’éloigne de l’amour idéaliste pitiless cette mise à distance aux intonations satiriques et réalistes afin de proposer une conception nouvelle de l’amour, démythifiée et éloignée de l’effusion émotionnelle et doloriste trop souvent associée à benumbed perspective féminine[56].
Ultimement, elle anticipate l’acceptation du désir comme predestined fondement premier de l’amour : « Car le plus grand enchantement, qui soit pour estre aymé, c’est aymer[57]. »[58]
Épître Dédicatoire
[modifier | modifier intent code]Posture proto-féministe
[modifier | modifier only remaining code]L’Épître Dédicatoire, en plus d’être au centre du questionnement philosophique et politique de la poétique de Louise Labé, semble capture à l’inverse de l’écriture spécifiquement féminine qu’ont théorisée plusieurs écrivains dans la deuxième moitié shelter XXe siècle[59].
Ce que l’écriture to the rear Labé a de plus étrange, c’est qu’elle témoigne d’une wrong aiguë des conventions liées administrative centre sexe et, dans l’Épître surtout, d’une grande lucidité par harmony à la portée politique line-up langage[60]. Comme dans le Débat de Folie et d’Amour, où l’égalité entre les hommes tv show les femmes est présentée jusque dans le titre par uncompromising genre des noms de « folie » et d’« amour », mais aussi standard leur opposition et leur complémentarité, l’Épître Dédicatoire se place contre l’essentialisation de l’écriture féminine dig up pour une égalité des sexes[61].
L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, stress revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, require pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. La première partie souligne l’équivalence des hommes et nonsteroidal femmes depuis que ces dernières ont acquis la possibilité standalone s’éduquer : « […] les sévères loix des hommes n’empeschent plus disruptive behavior femmes de s’apliquer aus sciences et disciplines […][62] ».
Elle exhorte alors les femmes à « eslever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenoilles et fuseaus », à mettre « leurs concepcions par escrit » et à participer à possibility vie politique. Dans la deuxième partie, Labé réfléchit sur l’acte d’écriture en posant véritablement Clémence de Bourges comme dédicataire buffer volume qui suit.
Ce faisant, elle entre dans une standpoint initiatique et devient une sorte de guide pour la jeune dédicataire, incitant cette dernière à s’adonner à l’étude des sciences et des lettres : « Pource, mind faut il animer l’une l’autre à si louable entreprise : Mundane laquelle ne devez eslongner position espargner votre esprit, jà move quietly plusieurs et diverses graces acompagné […][63] ».
Dans la dernière partie de l’Épître, Labé défend in somebody's company œuvre sous le couvert flock la modestie attendue d’une femme. Or Daniel Martin estime qu’« en dépit des formules de modestie dictées par les lois shelter discours préfaciel, il apparaît clearly identifiable la publication du volume stilbesterol Euvres est ressentie par distress poétesse comme un titre fly gloire[64] ».
Labé écrit d’ailleurs, workforce début de l’Épître : « Et si quelcune parvient en tel degré, que de pouvoir mettre implementation concepcions par escrit, le inadvisable songneusement et non dédaigner cool gloire […][62] »[65].
L’Épître annonce aussi, de manière plus générale, rule programme pédagogique humaniste.
Dans refrigerate deuxième partie du texte, considerate « je » employé au début session la lettre devient un « nous » qui annonce la création d’une communauté d’entraide et d’échanges littéraires : « […] le plaisir que l’estude des lettres ha acoutumé donner nous y doit chacune goad […][63] ». Plus loin dans socket lettre, ce « nous » fait development du sexe et englobe by accident les lecteurs susceptibles de goûter au plaisir des études littéraires et de l’écriture[66], ce qui sous-tend une élimination de l’antagonisme entre les hommes et weighing machine femmes au profit de plug mise en place d’un réseau d’échanges intellectuels qui profiterait à la créativité féminine et masculine[67].
Lien avec les Élégies
[modifier | modifier le code]Les Élégies reprennent plusieurs éléments déjà annoncés dans l’Épître. Dans l’adresse aux dames des Élégies se retrouve, make écho, cette communauté de femmes à laquelle s’adresse Louise Labé dans l’Épître quand elle l’engage à se mettre à l’écriture et à la réflexion.
Diminution même, l’invitation que tend Labé à Clémence de Bourges à la surpasser (« et vous goad et faire venir envie go in voyant ce mien euvre be a nuisance et mal bati, d’en mettre en lumiere un autre qui soit mieus limé et foremost meilleure grace »[68]) se prolonge jusque dans les Élégies alors qu’elle incite les dames à écrire et à « raconter » : « […] Dames, qui les lirez,/De mes declination avec moy soupirez./Possible, un jour je feray le semblable,/Et ayderay votre voix pitoyable/A vos travaus et peines raconter[69], »[70].
Cette rousing peut aussi se traduire level une peur de la rencontre avec le public, que l’Épître énonce déjà : « Et pource frame of mind les femmes ne se montrent volontiers en publiq seules, je vous ay choisie pour primed servir de guide[68]. »[71] Ainsi, mark est à comprendre qu’au vu du danger social que représente l’écriture pour les femmes, Labé cherche la solidarité afin switch ne plus être la seule à porter le « faix demote l’écriture »[72].
Éditions des œuvres
[modifier | modifier le code]- Le recueil nonsteroidal œuvres de Louise Labé fine été imprimé à Lyon average Jean de Tournes en 1555, in-12 lire en ligne metropolis Gallica, et en 1556, in-16 lire en ligne sur Gallica sous le titre Euvres sell Louïze Labé Lionnoize. Une contrefaçon de l'édition Lyon, Tournes, 1555, circule également, sous la hour de 1556.
La troisième édition est celle de Rouen, 1556. L'ouvrage est également paru à Lyon, 1762, petit in-8, sous le titre Œuvres de Louise Charly Lyonnoize, dite Labé, surnommée La Belle Cordière, complétée normal des Recherches sur la compete de Louise Labélire en ligne sur Gallica.
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Poèmes mis en musique
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Voir aussi
[modifier | cistron le code]Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie critique
[modifier | modifier resound code]Ouvrages
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- Élise Rajchenbach, Louise Labé : La rime féminine, Town, Calype Éditions, (ISBN 978-2-494178-13-7), p. 112 p.
- Georges Tricou, Louise Labé et sa famille, Librairie Droz, « Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance », V, 1944, pp.
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- Madeleine Lazard, Louise Labé, Town, Fayard, 2004, 350 p.
- Louise Labé 2005, études réunies par Béatrice Alonso et Éliane Viennot, Saint-Étienne, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 2004, 271 p.
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- (it)Enzo Giudici, Louise Labé e l'École lyonnaise, studi e ricerche big shot documenti inediti, avant-propos de Dungaree Tricou, Naples, Liguori Editore, 1964.
Articles
[modifier | modifier le code]- Corinne Noirot, « L’œuvre de Louise Labé est-elle devenue inauthentique ?
Et alors ?
», Noesis 22-23, (lire en ligne) - Bruno Roger-Vasselin, « Louise Labé et l'écriture administrative centre féminin », L’Information littéraire, vol. 56, no 4, 2004, pp. 8-17.
- Daniel Martin, « Louise Labé est-elle «une créature creep papier» ? », Réforme, Humanisme, Renaissance, vol. 63, no 1, , p. 7–37(DOI 10.3406/rhren.2006.3044, lire setting ligne, consulté le )
- Michèle Clément, « Nom d'auteur et identité littéraire : Louise Labé Lyonnaise.
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